Les thés de Birmanie et du Laos sont peu connus. Pourtant nous sommes en plein “Triangle d’or”. C’est la zone montagneuse d’origine du camellia sinensis (le théier) qui s’y trouvait à l’état sauvage. Elle comprend le Yunnan (Chine), le nord du Vietnam, le nord de la Thaïlande, le Laos et la Birmanie (Myanmar). C’est dans cette région que les théiers sauvages poussent, de type assamica, à grandes feuilles. Ils peuvent atteindre parfois plusieurs dizaines de mètres de hauteur et certains peuvent être multi-centenaires.

Le Laos produit du thé sur l’ensemble du pays. Au nord à la frontière avec la Chine, près du Yunnan, plusieurs ethnies possèdent un savoir-faire ancien pour produire des thés de grande qualité. C’est le cas de la province de Phongsaly par exemple. Au sud, sur le plateau des Bolovens, l’introduction du thé y est globalement plus récente et côtoie les plantations de café.

En Birmanie, le nord du pays possède un climat et une pluviométrie élevée, adaptés à la culture du théier. Les terres y sont aussi très fertiles. Le laphet (လက်ဖက်, le thé en birman) est un ingrédient à part entière de la cuisine du pays, plus encore que dans les pays voisins. On le boit aussi en infusion mais on le consomme également en salade (laphet thoke).

Il n’est pas rare de voir des thés produits en Birmanie ou au Laos vendus comme des thés produits dans le Yunnan en Chine, notamment pour le pu’er.

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