ASSORTIMENT “CONNAISSEUR” CORÉE DU SUD

ASSORTIMENT “CONNAISSEUR” CORÉE DU SUD

5 thés de Corée du Sud (5x10g)

A l’issue d’un séjour en Corée du Sud, j’ai le plaisir de vous proposer un assortiment de 5 thés coréens à découvrir, haut de gamme et difficiles à se procurer. Ils sont tous issus de l’agriculture biologique. Les thés coréens restent rares sur le marché occidental. En effet, la Corée du Sud représente 0,1% du total de la production mondiale de thé et les exportations de thés coréens sont d’un faible niveau.

1/ Thé jaune Dongjangyunda printemps 2020 :

Le thé jaune coréen (hwangcha 황차) tire ses racines du thé jaune chinois. Encore humides de la cuisson au wok, on met ensuite les feuilles à fermenter légèrement. On pousse, en revanche, d’avantage leur oxydation par rapport à ce qui se fait en Chine. La récolte date du printemps 2020. Les théiers poussent à 1200m d’altitude, sur les flancs du Jirisan (région de Hwagae) au sud de la péninsule coréenne, sortant de crevasses rocheuses. Le Jirisan est le second plus haut sommet de Corée du Sud. Après la récolte, la taille des théiers (branches et feuilles) sert de compost dans le cadre d’une agriculture biologique (sans pesticide, sans engrais chimique). La liqueur jaune développe des notes de céréales grillées, de noisette et de fruits secs. C’est un thé doux, pouvant rappeler un wulong oxydé.

Infusion : 3g pour 180ml / 90-95°C / une vingtaine de secondes en gong fu cha ou 2min en théière.

2/ Thé wulong Ujeon rouge 2024 :

Les feuilles sont issues des premières pousses du printemps. La cueillette s’effectue sur de jeunes ramilles, avant Gogu (곡우), “pluie de céréales” (démarrant le 20 avril). Gogu marque le début des pluies du printemps, qui lancent la croissance des cultures agricoles. La cueillette se fait avec un grand soin, avant de passer à la dessication et à la forte oxydation des feuilles sur une journée, du matin tôt au soir tard. Il s’agit en effet de sculpter les arômes du thé, de donner de la profondeur aux arômes et de l’intensité à la couleur de la liqueur. Le résultat est très élégant : un thé étonnamment doux, fruité et légèrement fleuri.

Infusion : 2g pour 150ml / 90°C / une vingtaine de secondes en gong fu cha ou 2min en théière.

3/ Thé wulong vert 2024 Wolchulsan :

Wolchulsan est une montagne qui se situe dans la province du Jeolla du sud, au sud ouest de la péninsule coréenne, culminant à 809m d’altitude. Au pied de la montagne, dans le comté de Gangjin, on trouve des champs de théiers, en agriculture biologique. Ils reçoivent du vent frais et vif, descendu du sommet. Les contreforts du Wolchulsan offrent un sol riche, une température idéale et des précipitations abondantes pour les arbustes. Une fois soigneusement récoltées, les petites feuilles du début du printemps, chargées en composés aromatiques, sont légèrement oxydées. C’est un thé aux arômes richement fleuris, avec une pointe vanillée. La technique est héritée du maître zen Choui, un maître de thé coréen célèbre de la première moitié du XIXème siècle. Les coréens le considèrent comme le père du thé de Corée et de la voie du thé coréenne moderne.

Infusion : 2g pour 150ml / 80°C / une vingtaine de secondes en gong fu cha ou 2min en théière.

4/ Thé fermenté Sandayeon bois de cèdre :

Un thé sombre étonnant, fermenté en fûts de bois de cèdre, sur l’île de Jeju. La cueillette date du printemps, de début mai. Elle se fait au petit matin, une fois la rosée dissipée. Les feuilles subissent ensuite une oxydation à hauteur de 70% environ. Puis elles sont placées dans les fûts pendant plusieurs mois, avec des micro-organismes que l’on utilise dans des sauces coréennes. Les fûts sont stockés dans des caves de basalte. Une tasse riche, avec de la profondeur et du moelleux. Notes de bois de cèdre et de miel.

Infusion : 2g pour 150ml / 90°C / une vingtaine de secondes en gong fu cha ou 2min en théière.

5/ Illohyang hand-crafted luxury green tea 2024  :

Voici un thé vert coréen d’ile de Jeju vraiment exceptionnel. Il est réalisé à partir des tous premiers bourgeons du printemps. Ils sont soigneusement récoltés un par un, à la main, au moment de Cheongmyeong (청명, 淸明), le “jour de la luminosité pure” (4 avril). Il s’agit de prélever des bourgeons de forme et de taille identiques. Traditionnellement, cette fête marque le “dégagement” du ciel, et l’arrivée prochaine du printemps. Le jour de la luminosité pure était généralement consacré à préparer les champs. Après la cueillette matinale, les bourgeons sont immédiatement cuits au wok pour garder le thé bien vert et stopper son oxydation. Puis vient l’étape du roulage. Toutes les phases sont effectuées manuellement, selon une méthode traditionnelle qu’appréciaient Kim Jeong-hui et le maître zen Choui, qui ont marqué l’histoire, la calligraphie et le thé coréens sur la première moitié du XIXème siècle.

Une autre particularité des feuilles de ce thé est leur exposition aux brises salées des montagnes. Cultivées dans des champs de thé biologiques de la région du centre-sud de Jeju, le vent transporte chaque printemps la neige restante du volcan Hallasan, le point culminant de l’ile et de toute la Corée du sud. Ces brises ajoutent un arôme particulier.

Un thé frais à la liqueur pâle, fleuri (orchidée), herbacé et aux notes de noix.

Infusion : 1,5g pour 150ml / 60°C / une vingtaine de secondes en gong fu cha ou 3min en théière.