La Thaïlande, avec le Laos, le Vietnam et la Birmanie, et bien sûr la province chinoise du Yunnan, forment un Triangle d’or, véritable creuset du thé. Cette région d’Asie fait partie de la zone où le théier a pris racine à l’état sauvage, grâce notamment aux cours d’eau, il y a plusieurs milliers d’années. Au-delà des frontières actuelles qui séparent ces pays, cette région présente une certaine unité géographique, ethnique et culturelle, et partage une histoire commune. Notamment celle du thé fermenté, dont la culture, la transformation des feuilles et la consommation seraient nées là-bas.

C’est donc bien naturellement que le nord de la Thaïlande produit et consomme du thé depuis des millénaires. Et notamment du thé pu’er brut (appelé également vert, cru ou sheng en chinois). C’est un des thés les plus vieux de l’histoire.

Dans cette région montagneuse du nord du pays, on trouve une production très intéressante de thé pu’er, encore assez méconnue, car plutôt réservée à la consommation locale qu’à l’exportation. Les variétés de théiers qui y poussent sont souvent des variétés naturelles et locales, et non des croisements opérés par l’homme. C’est ce qui rend ces pu’er intéressants. Ce sont des théiers à grandes feuilles (de la variété assamica). Les arbres sont robustes, avec des feuilles plus épaisses et riches en tanins.

3 résultats affichés