ENSHI YU LU PRINTEMPS 2025
Thé vert Chine – Hubei
70°C – 2 à 3 min
La rosée de jade de Enshi.
Le terroir du Yu Lu (prononcer “u-lou”) se situe au cœur d’une vaste zone théière, dans la préfecture autonome des minorités Tujia et Miao. Elle jouxte le magnifique domaine forestier de Shennongjia (神农架林区), classé au patrimoine de l’UNESCO. C’est la patrie de Shen Nong, le père de la médecine chinoise et une célèbre région productrice de thé depuis l’antiquité. Elle le reste encore aujourd’hui, réputée pour ses thés verts de qualité, riches en sélénium. C’est un oligo-élément anti-oxydant qui ralentit le vieillissement cellulaire. Les Chinois les regroupent sous l’appellation fuxi (富硒), littéralement “riche en sélénium”.
Ce thé particulier est la grande spécialité de la “Montagne aux Cinq Pics” (Wufengshan 五峰山), au nord-est de la ville d’Enshi. Sa création date du règne de l’empereur Kangxi (1654-1722).
Une fabrication unique à la vapeur d’eau.
Le thé vert Enshi Yu Lu est un thé dont la fixation se fait grâce à la chaleur de la vapeur d’eau (qui a inspiré les Japonais pour la création du thé vert Gyokuro). Alors que la fixation de la quasi totalité des thés verts chinois se fait avec un wok (chaleur sèche qui grille le thé). Une fois cueillies, on passe les feuilles de thé non flétries dans un bain de vapeur pendant une minute. Le procédé permet de conserver la couleur vive de la feuille fraîche du théier et l’empêche de noircir, de s’oxyder. On laisse ensuite sécher le thé à l’air pour qu’il refroidisse. Puis on grille les feuilles pour chasser l’humidité résiduelle. Les dernières étapes sont celles du roulage et du séchage final pour une déshydratation totale. Les techniques de préparation de ce thé, particulièrement strictes, sont inscrites au patrimoine culturel depuis 2014.
Son aspect en fines aiguilles de pin d’un vert profond, aux reflets bleus, et sa cuisson à la vapeur, comme les thés japonais, lui valent d’être souvent comparé au Gyokuro. Mais ses parfums et son goût sont uniques. La cueillette date d’avril 2025.
Notes de dégustation.
Au nez, les feuilles sèches dégagent un très agréable parfum végétal, herbacé, avec une petite pointe de cassis. Puis vient l’infusion : très claire, presque transparente. Une pâleur déroutante. Cependant elle délivre des notes florales vraiment persistantes, avec un retour sucré. L’odeur des feuilles infusées rappelle les légumes verts cuits au beurre, comme la courgette. La texture en bouche est crémeuse, la longueur en bouche est forte. La Chine au niveau régional et national lui a décerné de nombreux prix. Le Yu Lu est particulièrement prisé pour son exceptionnelle concentration en sélénium (antioxydant). C’est un délicieux nectar qui allège le corps et les pensées.
A préparer au verre, en théière ou en gaiwan. Délicieux également infusé à froid.
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.