FUYUN BAI MU DAN PRÉ-MING 2022

FUYUN BAI MU DAN PRÉ-MING 2022

Thé blanc Chine – Guizhou

85°C – de 30 secondes à quelques minutes

La pivoine blanche de Duyun.

Nouvelle récolte 2022 thé blanc pré-Qingming

Le Bai Mu Dan (白牡丹, pivoine blanche) est un des grands thés blancs chinois. Sa toute première élaboration date de 1920. A l’infusion, les feuilles esquissent au fond de la tasse le dessin d’une belle pivoine. Du moins, c’est ce que les Chinois se plaisent à dire.

Un thé “poilu”…

Le standard de cueillette impose deux critères essentiels : ne prélever sur chaque ramille qu’un bourgeon et deux feuilles et ne cueillir que les “trois blancs” (三白, san bai). Autrement dit, il faut qu’un fin duvet blanc recouvre les bourgeons et les deux feuilles en question, sinon on ne les récolte pas. Ce qui n’est possible qu’au printemps, avec les jeunes pousses s’éveillant fin mars. Issues des bourgeons de l’hiver, elles sont couvertes d’un abondant duvet qui a protégé les boutons des rigueurs hivernales. Aussitôt cueillies, on expose les jeunes feuilles aux rayons du soleil pour un long flétrissage qui leur fait perdre 70% de leur eau. Elles sont ensuite desséchées au feu de bois, lentement et longuement jusqu’à l’évaporation à 95% environ de l’eau contenue dans les tissus. Cette préparation, simple et entièrement manuelle, préserve les qualités antioxydantes de ce thé naturellement riche en polyphénols.

Je vous propose la toute dernière création de Doushan, province du Guizhou. Un délicieux Bai Mu Dan aux jolies feuilles d’une belle couleur vert-gris, riches en bourgeons duveteux et argentés. L’élaboration de ce thé est dans la pure tradition des thés blancs de la province du Fujian. On élabore ces thés rafraichissants avec une transformation délicate des feuilles ou des bourgeons, flétris plusieurs heures au soleil. La maîtrise des conditions météorologiques est déterminante.

La récolte provient du Fuyun N°6, un cultivar issu du croisement de variétés du Fujian et du Yunnan.

Le Bai Mu Dan : un thé “vivant”.

Autre point à noter : le thé Bai Mu Dan est comme le thé pu’er. Partiellement oxydé, il continue à évoluer. En effet, la chaleur du soleil n’a pas totalement détruit le “vert”, l’enzyme responsable de l’oxydation. Si bien que dans des conditions d’hygrométrie et de température particulières, il peut être réactivé et “mûrir” à nouveau. Du fait on trouve en Chine des thés pivoines blanches vieux de quelques années qui se sont bonifiés avec l’âge. La maturation les a arrondis, leur a donné plus de corps.

Notes de dégustation.

La tasse est claire, la liqueur est veloutée et vive. Des tonalités très végétales, aux accents d’amande verte. Le tout bien charpenté. A découvrir ou à laisser évoluer au fil des années pour un profil qui va gagner en notes boisées.