PU’ER BRUT QIZI BINGCHA YIWU TEJI VIEUX ARBRES 2016
Thé sombre Chine – Yunnan
100°C – de quelques secondes à 1 min
La grande spécialité du Xishuangbanna (sud du Yunnan) est la galette de thé Qizi Bingcha. Ici “teji” (特级), grade de première classe ou grade spécial.
Qizi Bincha 七子饼茶.
L’origine du nom remonte à l’époque Qing (1644-1912). On expédiait alors le thé pu’er en quantités importantes vers le Tibet, Hong Kong, Macao et Taïwan, ainsi que vers le Japon, la Corée et l’Asie du sud-est. Pour en faciliter le transport, et aussi parce que le thé était souvent offert en cadeau, on prit l’habitude d’emballer les galettes par sept. C’est de l’écorce d’arbre qui servait de contenant. Elle est plus résistante et plus accessible que le papier, délicat à fabriquer.
Le 7 est un chiffre favorable pour les Chinois. Et “Qizi” (七子, “sept fils”) fait référence à un dicton chinois : “à grande descendance, grand bonheur” (多子多福, duo zi duo fu). Offrir un lot de sept galettes revient en quelque sorte à souhaiter beaucoup d’enfants et de bonheur.
Aujourd’hui l’amateur de thé pu’er achète encore son thé en “tong” (筒). C’est une pile de sept galettes enveloppées dans des feuilles de bambous. Qizi Bingcha est devenu en quelque sorte une appellation générique pour désigner cette forme de conditionnement.
L’emballage de la galette : la CNNP.
L’emballage de la galette est caractéristique de la CNNP (China National Native Produce & Animal By-Products Import & Export Company). On retrouve les caractères rouges (notamment “zhong cha” 中茶, thé chinois), avec les 中 en cercle qui entourent le logo vert 茶 (“cha”, thé). La CNNP était l’entreprise d’état qui gérait toutes les principales usines du Yunnan. C’est durant les années 1980 et 1990 que l’on a privatisé la plupart de ces usines (Menghai, Xiaguan, Kunming…). Mais la CNNP fonctionne toujours aujourd’hui sous le label “China tea”, avec ce logo rouge et vert, qui est peut-être le logo le plus utilisé dans le monde du thé pu’er.
La zone de production de Yiwu.
Les feuilles de thé proviennent de vieux théiers de Yiwu, un des célèbres terroirs du pu’er. Yiwu est considéré comme la patrie du thé pu’er. La petite ville de Yiwu était autrefois l’un des points de départs de l’ancienne route caravanière du thé et des chevaux. Nous sommes à l’extrême Est du Xishuangbanna, au nord du district de Mengla, le long de la frontière laotienne. Yiwu possède des conditions particulièrement adaptées à la culture du thé : humidité, brume et altitude.
Notes de dégustation.
Les goûts sont riches et complexes, avec des variations dans le palais au fil de la dégustation. On y retrouve les notes de prune, ainsi que du bois, des épices. Un thé qui joue sur les sensations en bouche. La tasse offre en effet une belle douceur, de la souplesse, de l’onctuosité. C’est un pu’er qui fait saliver. L’astringence est faible.
Méthode Gong Fu Cha recommandée : nombreuses infusions possibles de plusieurs secondes chacune en gaiwan/zhong (tasse à couvercle) ou petite théière. Rincer les feuilles avec une première infusion de quelques secondes avant d’infuser pour la dégustation.
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