Parmi la famille des thés sombres, les thés pu’er sont les plus connus. En Chine, on les appelle thés noirs, hei cha 黑茶. Ils sont post-fermentés. Ils permettent, dans certains cas, de se bonifier en vieillissant, comme le vin. Leur coût dépendra donc en partie de leur âge.

La ville de Pu’er.

Les thés pu’er tirent leur nom de la ville et du district du même nom. Elle se trouve dans la province chinoise du Yunnan. Au sud du pays, la région est frontalière avec la Birmanie, le Laos et le Vietnam. Il existe des pu’er de cent ans vendus à prix d’or ! On les fabrique à partir de théiers particuliers à très larges feuilles. Le thé produit dans la région était à l’origine compressé pour pouvoir être plus facilement transporté, notamment jusqu’au Tibet.

Une multitude de thés pu’er.

Pour les pu’er les plus connus ici en Occident, l’infusion donne une liqueur très foncée. Les reflets sont rouges, avec des arômes de sous-bois et de terre humide. Son goût singulier vient du processus de fabrication. Placées dans des pièces humides et chauffées, les feuilles qui ont été mouillées au préalable vont alors fermenter. Grâce à l’action de micro-organismes, le thé va gagner en singularité. On parle alors de pu’er noir (cuit ou mûr, “shu” en chinois). Mais il existe en réalité d’autres types de pu’er. Comme le vert par exemple (ou brut, “sheng” en chinois) aux couleurs d’infusion et goûts très différents, qui vieillit naturellement selon la méthode traditionnelle.

Une famille de thé réputée dans la médecine traditionnelle chinoise.

Cette famille de thé est très appréciée des poètes chinois. Reconnu pour sa faible teneur en théine et ses qualités bienfaisantes, le thé pu’er se savoure tout au long de la journée. Selon la médecine traditionnelle chinoise, il aiderait notamment à limiter l’absorption du gras par l’organisme. Il faciliterait également la digestion. Il stimulerait enfin la flore bactérienne dans l’estomac et dans les intestins grâce aux micro-organismes qu’il contient.

Le pu’er du Yunnan et ses cousins issus d’autres provinces chinoises.

Il existe d’autres provinces chinoises que le Yunnan qui produisent et fabriquent des thés sombres. Vous en retrouverez une large sélection dans notre catalogue. L’Ancha compressé dans un panier (province de l’Anhui), le Fu Cha compressé en brique (province du Hunan), ou le Liu Bao (province du Guangxi) en sont quelques exemples.

Pour en savoir plus sur les thés pu’er : site d’Olivier Schneider, fondateur et directeur de publication de www.puerh.fr